Volcan Parinacota , Parc National de Sajama
Sajama est un grand parc National à plus de 3h au sud de La Paz. Altiplano à plus de 4200m d’altitude, la grande vallée est parsemée de paysages différents : sable volcanique, toundra, sel blanc, petits arbustes, une des plus hautes forêts au monde, eaux chaudes et de somptueux volcans qui culminent à plus de 6000m. Déposé par le bus à un croisement de chemins, je marche plus d’une dizaine de km en direction du petit village de Sajama. Une centaine d’habitants pour plusieurs centaines de Lamas, Alpaguas et Vigognes qui arpentent ces paysages étonnants.
A ma grande surprise, c’est la fête du village qui célèbre la Sainte Patronne de la communauté. Pendant trois jours, fanfare et danses traditionnelles avec des tenues superbes aux couleurs variées. On y mange bien et je suis invité à danser et boire avec les Boliviens. Malheureusement tous les guides que je questionne ne sont pas disponibles avant mercredi à cause des festivités.
Je préfère ne pas faire le Sajama (6542m, plus haut sommet Bolivien) seul et me trouver dans la même situation qu’au Huayna Potossi. Alors après une journée en vélo et un bon bain bouillant dans les eaux thermales du parc avec d’autres français en visite dans le coin, je décide de partir le mardi matin vers le Parinacota, un beau volcan qui culmine à 6330m et ne possède pas de glacier à franchir.
Le Parinacota est situé à 30km du village à la frontière avec le Chili ; il est bien visible avec son frère jumeau le Pomerape (6222m). Je me fais déposer par un 4×4 au camp de base à près de 5000m d’altitude. Après un moment d’hésitation sur le choix de dormir au camp de base ou plus haut, je décide de commencer la rando. La marche est difficile car le sol est constitué de sable ou de petites pierres volcaniques glissantes qui ralentissent mes pas. Mon sac lourd avec la tente, le duvet, l’eau et la nourriture pour 3 jours n’arrangent pas mon avancée sur cette pente raide. Le soleil brille et les points de vue sur le Pomerape et la plaine de Sajama sont magnifiques.
Après quelques heures d’efforts dans la montée, je fixe ma tente tant bien que mal en aplanissant un petit espace. Quand le soleil disparait côté Chilien, la température chute et il fait très froid. Heureusement je suis bien couvert, mais ce n’est pas pour autant que je dormirai beaucoup cette nuit à près de 6000m d’altitude.
Au réveil il y a un peu de givre dans la tente, le soleil se lève doucement, c’est superbe. Vers 8h je commence l’ascension finale, je dépose rapidement le surplus de mon sac pour m’alléger et j’aborde la partie des Pénitents. A cette époque de l’année, il n’y a presque plus de neige sur ce volcan, ce qui rend la marche plus difficile.
Car au lieu d’une couche lisse facilement accessible en crampons, ce sont tout d’abord de petites pierres roulantes et ensuite la neige sous une forme irrégulière, dentée et gelée de plus d’1 mètre de haut dans laquelle il faut se frayer un chemin. Chaque pas est difficile, mais c’est un vrai régal que faire des efforts dans la difficulté de l’altitude. Finalement vers 11h30 j’arrive au sommet du volcan à 6330m d’altitude, s’offrant à moi un cratère vertigineux et une vue à 360° sur le Chili et la plaine de Sajama.
Je suis heureux d’avoir gravi ce géant et redescend peu après vers le camp de base. Après une sieste je marche un peu en direction de Sajama sous un beau soleil et sous le regard des deux jumeaux avant de poser ma tente avec un vent soudain violent qui soufflera toute la nuit.
Le lendemain, plus de 25km m’attendent. Ces quelques heures de marche sont un régal. Je ne vois pas passer le temps et le poids de mon sac tant les paysages changeants et subliment enchantent mes yeux. J’arrive en début d’après-midi au village pour un repos bien mérité.
Je dis au revoir à ces paysages uniques et je repars le lendemain pour La Paz avec une dernière aventure qui m’attend à vélo sur la « Route de la mort », avant de rentrer au Brésil.
Ces paysages désertiques avec en fond ces volcans au chapeau enneigé sont superbes mais me paraissent bien hostiles! As-tu pensé à me ramener quelques pelotes d’Alpaga?!
Mam
Ces paysages ne sont pas si hostiles, je dirais même accueillants pour qui aime les grands espaces et la nature qui est bien active si on ouvre les yeux et le cœur! Et j’ai mieux que des pelotes d’Alpaga pour toi… surprise!
Les photos sont splendides. Félicitations Nico, pour cette magnifique ascension, que j’aimerais bien faire dans le futur…
Merci pour le lien et à très bientôt
Tu as du te régaler dans de si beaux paysages. Papy dit qu’elle chance de découvrir tout ça ,moi je trouve qu’il faut du courage ! Si tu recommences sois prudent. bises de nous deux
C’est trop beau Nico, fais gaffe à toi quand même 🙂 Gros bisous!